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Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
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Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Voilà ma vision tout à fait subjective et poétique du CBW (Captain Black Regular ).
C'est un texte qui date d'un autre hier que je reprends ici:
J'étais assis sur mon petit balcon ce soir, une belle soirée ni trop chaude ni fraiche : une soirée parfaite, sans vent; j'étais assis donc lorsque le goût d'en fumer une me prit. Je suis allé chercher ma Captain Black Canadienne, mon tasse braise, et mon restant de tabac ; je me suis assis dans la pénombre l'âme pétillante du plaisir qui l'attendait. J'ai commencé par respirer le tabac éteint placé dans ma pipe. Soudainement, l'envie dans découvrir le secret me prit; oui, un secret : ce goût, cette odeur me rappellent quelque chose, mais quoi? Depuis longtemps cela me titillait l'esprit; ce soir, il fallait que je trouve, que je sache ce que révèlent en moi ces effluves pipesques.
J'ai commencé par faire aller mes fonctions analytiques, mes fonctions rationnelles, décorticantes ; celles qui veulent tout saisir dans le détail : un petit peu de ci, un petit peu de ça avec un zeste de ceci et une pointe de cela. Tout ça pour me retrouver, finalement, comme devant une toile à numéro sans véritable unité. J'ai allumé ma pipe doucement, dégustant chacune de mes pipées en appliquant toujours la même méthode pour finalement aboutir au même résultat : un ensemble de taches qui ne révéla en rien ce secret que je cherchais.
Et puis, un chat est apparu de l'autre côté de la rue, les oreilles attentives à tout ce qui se passait autour, les yeux comme cherchant l'inconnu, comme tendu vers le mystère. Je me suis dit ,en le voyant, qu'il serait peut-être temps que moi aussi je revienne à ce que je fais de mieux, à ce qui m'habite le plus pleinement : il était temps que je laisse parler la poésie des choses et que je laisse mon âme peindre cette toile que je voulais peindre. L'âme saisit les choses non dans leur détail, mais dans leur lien au tout : elle saisit le tout des choses et nous projette, en une seule fois, l'image d'un mystère insaisissable autrement. À trop vouloir saisir le vrai précisément, il nous échappe, il nous glisse entre les doigts; il faut savoir laisser un certain degré de liberté au mystère pour qu'il accepte de se révéler non comme une vérité, mais comme une vision, une révélation.
Ayant compris cela, j'ai rallumé ma pipe et recommencé le rituel de la dégustation avec la ferme intention de me laisser porter par les sens vers ce pays où tout ce qui nous vient du corps se rassemble pour former comme un paysage devant les yeux, un paysage qui se laisse découvrir généreusement. J'avançais donc dans ces champs remplis de ces choses qui me berçaient les sens, et je me suis mis à la recherche de ce parfum qui m'habitait plus qu'un autre, un doux parfum un peu sucré, un parfum chaud, un parfum qui étalait devant moi des souvenirs passés comme si cette odeur me ramenait à l'enfance, comme si elle créait un pont entre le passé et le présent d'une façon qui ne laissait aucun doute : je connaissais cette saveur depuis longtemps. Je me promenais ainsi entre mes images présentes et mes souvenirs d'enfance vers un lieu qui était commun au deux.
Je voyais de la lumière, beaucoup de lumière, des maisons baignaient dedans. Je me voyais avancé vers un endroit que j'avais hâte d'atteindre, mais qui était encore loin. Peu importe, je savais que j'y serais bientôt et que bientôt tout me serait dévoilé. J'avançais donc précipitant mon pas tellement j'avais hâte. Soudainement, j'ai compris, la salive me venant à la bouche, que ce que je cherchais était bon à prendre, était bon à déguster lentement, et plus j'avançais et plus je salivais à l'idée de m'approprier cette chose tant convoitée. Le gout dans mon souvenir et le gout de la fumée dans ma bouche se rejoignaient, je savais que bientôt il ne ferait plus qu'un. Je continuais à avancer dans ces images venues du passé; j'ai aperçu au loin un escalier, et pour je ne sais trop quelle raison, j'ai compris que là était le chemin que je devais prendre; et plus j'avançais et plus le ciel se faisait brillant et plus mes yeux se fixaient droit devant; j'approchais, j'y étais presque; au passé comme au présent, le bonheur m'attendait.
Je descendais l'escalier quand, tout à coup, à ma gauche, pendant à un arbre, le mystère s'est dévoilé : une pomme se balançait là, brillante, toute verte, semblant m'attendre depuis longtemps. L'espace-temps s'est replié sur lui-même, le passé et le présent ne faisaient plus qu'un : ce que j'avais en bouche, dans mon souvenir et maintenant, était la même chose : une pomme. Ce tabac a un goût de pomme; voilà bien la saveur que je cherchais et voilà pourquoi je l'aime temps : ce tabac me fait traverser l'espace et le temps.
Bref, pour moi, ce tabac, tout à fait subjectivement, a un goût de pomme qui vous enlève l'âme d'un sucre léger et suave.
C'est un texte qui date d'un autre hier que je reprends ici:
J'étais assis sur mon petit balcon ce soir, une belle soirée ni trop chaude ni fraiche : une soirée parfaite, sans vent; j'étais assis donc lorsque le goût d'en fumer une me prit. Je suis allé chercher ma Captain Black Canadienne, mon tasse braise, et mon restant de tabac ; je me suis assis dans la pénombre l'âme pétillante du plaisir qui l'attendait. J'ai commencé par respirer le tabac éteint placé dans ma pipe. Soudainement, l'envie dans découvrir le secret me prit; oui, un secret : ce goût, cette odeur me rappellent quelque chose, mais quoi? Depuis longtemps cela me titillait l'esprit; ce soir, il fallait que je trouve, que je sache ce que révèlent en moi ces effluves pipesques.
J'ai commencé par faire aller mes fonctions analytiques, mes fonctions rationnelles, décorticantes ; celles qui veulent tout saisir dans le détail : un petit peu de ci, un petit peu de ça avec un zeste de ceci et une pointe de cela. Tout ça pour me retrouver, finalement, comme devant une toile à numéro sans véritable unité. J'ai allumé ma pipe doucement, dégustant chacune de mes pipées en appliquant toujours la même méthode pour finalement aboutir au même résultat : un ensemble de taches qui ne révéla en rien ce secret que je cherchais.
Et puis, un chat est apparu de l'autre côté de la rue, les oreilles attentives à tout ce qui se passait autour, les yeux comme cherchant l'inconnu, comme tendu vers le mystère. Je me suis dit ,en le voyant, qu'il serait peut-être temps que moi aussi je revienne à ce que je fais de mieux, à ce qui m'habite le plus pleinement : il était temps que je laisse parler la poésie des choses et que je laisse mon âme peindre cette toile que je voulais peindre. L'âme saisit les choses non dans leur détail, mais dans leur lien au tout : elle saisit le tout des choses et nous projette, en une seule fois, l'image d'un mystère insaisissable autrement. À trop vouloir saisir le vrai précisément, il nous échappe, il nous glisse entre les doigts; il faut savoir laisser un certain degré de liberté au mystère pour qu'il accepte de se révéler non comme une vérité, mais comme une vision, une révélation.
Ayant compris cela, j'ai rallumé ma pipe et recommencé le rituel de la dégustation avec la ferme intention de me laisser porter par les sens vers ce pays où tout ce qui nous vient du corps se rassemble pour former comme un paysage devant les yeux, un paysage qui se laisse découvrir généreusement. J'avançais donc dans ces champs remplis de ces choses qui me berçaient les sens, et je me suis mis à la recherche de ce parfum qui m'habitait plus qu'un autre, un doux parfum un peu sucré, un parfum chaud, un parfum qui étalait devant moi des souvenirs passés comme si cette odeur me ramenait à l'enfance, comme si elle créait un pont entre le passé et le présent d'une façon qui ne laissait aucun doute : je connaissais cette saveur depuis longtemps. Je me promenais ainsi entre mes images présentes et mes souvenirs d'enfance vers un lieu qui était commun au deux.
Je voyais de la lumière, beaucoup de lumière, des maisons baignaient dedans. Je me voyais avancé vers un endroit que j'avais hâte d'atteindre, mais qui était encore loin. Peu importe, je savais que j'y serais bientôt et que bientôt tout me serait dévoilé. J'avançais donc précipitant mon pas tellement j'avais hâte. Soudainement, j'ai compris, la salive me venant à la bouche, que ce que je cherchais était bon à prendre, était bon à déguster lentement, et plus j'avançais et plus je salivais à l'idée de m'approprier cette chose tant convoitée. Le gout dans mon souvenir et le gout de la fumée dans ma bouche se rejoignaient, je savais que bientôt il ne ferait plus qu'un. Je continuais à avancer dans ces images venues du passé; j'ai aperçu au loin un escalier, et pour je ne sais trop quelle raison, j'ai compris que là était le chemin que je devais prendre; et plus j'avançais et plus le ciel se faisait brillant et plus mes yeux se fixaient droit devant; j'approchais, j'y étais presque; au passé comme au présent, le bonheur m'attendait.
Je descendais l'escalier quand, tout à coup, à ma gauche, pendant à un arbre, le mystère s'est dévoilé : une pomme se balançait là, brillante, toute verte, semblant m'attendre depuis longtemps. L'espace-temps s'est replié sur lui-même, le passé et le présent ne faisaient plus qu'un : ce que j'avais en bouche, dans mon souvenir et maintenant, était la même chose : une pomme. Ce tabac a un goût de pomme; voilà bien la saveur que je cherchais et voilà pourquoi je l'aime temps : ce tabac me fait traverser l'espace et le temps.
Bref, pour moi, ce tabac, tout à fait subjectivement, a un goût de pomme qui vous enlève l'âme d'un sucre léger et suave.
_________________
." L'esprit de l'homme a trois clefs qui ouvrent tout le chiffre, la lettre, la note. Savoir, penser, rêver. Tout est là." (Hugo).
Ma devise: Toujours de l'avant.
Berny- Le Maître des Clés
- Messages : 2399
Date d'inscription : 28/07/2017
Age : 66
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Très jolie revue, effectivement plus poétique qu'analytique, mais extrêmement agréable à lire. Merci Berny !
tabadoc- régulier
- Messages : 2064
Date d'inscription : 03/08/2017
Age : 62
Localisation : sous les vents armoricains
Mike41- régulier
- Messages : 1013
Date d'inscription : 06/08/2017
Age : 53
Localisation : Chambord
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
et bien Berny cette revue est très plaisante à lire et pour sur que lorsque j'ouvrirai ma blague ( merci Joseph ) et que je ferai ma première dégustation, je penserai à tes mots
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Une analyse très poétique sur le sujet de ce tabac que tu
fumes mon cher berny ! Merci du partage et qu'il fut
agréable de te lire...
fumes mon cher berny ! Merci du partage et qu'il fut
agréable de te lire...
Invité- Invité
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Voilà qui ressemble à une revue !!!
Il y a le goût probablement, la forme peut-être, mais en fait c'est bien autre chose ...
Une exploration onirique de sensations subtiles, et à l'évidence la démonstration que l'âme sait toujours ce qu'elle cherche, notre travail consistant simplement à lui trouver des mots pour l'accompagner , lui faire la courte-échelle !!!
Que dire d'autre que merci Berny ?
frere cadfael- régulier
- Messages : 1029
Date d'inscription : 03/08/2017
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Quel agréable moment passé à la lecture de ce texte. Merci Berny !
_________________
Sénèque : Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous semblent inaccessibles.
La solidarité et le partage du savoir de chacun au profit de tous.
PAT1er- Administrateur
- Messages : 3257
Date d'inscription : 15/08/2017
Age : 62
Localisation : Cherbourg-en-Cotentin
Re: Le CBW ( w pour white) ou captain black regular
Je me souviens d'avoir déjà lu cette revue, j'avais déjà pris plaisir à la lire et je retrouve le même plaisir à la relecture aujourd'hui. Merci Berny, un tabac que j'avais bien apprécié et lequel j'attends avec impatience une prochaine livraison.
Je m'empresserai de le déguster à mon tour pour voir si comme toi j'y trouve ce que tu nous évoques si bien.
Je m'empresserai de le déguster à mon tour pour voir si comme toi j'y trouve ce que tu nous évoques si bien.
La Fripaille- client
- Messages : 313
Date d'inscription : 06/08/2017
Age : 44
Localisation : Bourges
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