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les pipes en écume de mer.
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Re: les pipes en écume de mer.
Réflexion très judicieuse, surtout venant d'un bec sucré comme toi !Le Passeur a écrit:Certes c'est un bel ajout, voire un très bel. Mais ça demeure un ajout et, de ce fait, dans mon optique, c'est un excédent. Une belle bouffarde n'a besoin selon moi, de rien d'autre que de tabac dedans.boufardo a écrit:Je voie pas trop l'interet de rajouter ce foyer supplémentaire qui fait du poids en plus et qui cache la vue de devant.
Un pneu sous un gâteau d'anniversaire le fait paraître plus gros, mais j'ai la vague impression que ça altère le goût dudit gâteau
tabadoc- régulier
- Messages : 2064
Date d'inscription : 03/08/2017
Age : 62
Localisation : sous les vents armoricains
Re: les pipes en écume de mer.
Oui le Coloring bowl est en écume.
non il ne va pas se teinter avant la pipe.
Voici un exemple de pipe colorée avec ce procédé:
Pipe neuve avant l'utilisation du coloring bowl
La même pipe en cours de coloration. On remarque que le bowl est moins coloré que la pipe, (partie au-dessus du bouchon en liège)
Voici comment l'auteur de ces photos décrit le processus:
" Le bol à colorier fonctionne comme un entonnoir. On le remplit comme une pipe normale, on le colle au dessus du bol, on l'allume et on fume comme d'habitude. C'est un peu difficile à gérer car cela ajoute du poids au bout du tuyau. L'idée derrière cela vient de la tendance des pipes d'écume, à colorer autour de la tige beaucoup plus rapidement et plus uniformément que le reste du fourneau de la pipe. L'argument est que la fumée est non freinée par le tabac, produisant ainsi la couleur désirée. Le bol de coloration permet au processus de monter plus haut dans le bol. En d'autres termes, le bol de coloration est utilisé pour brûler le tabac tandis que le bol entier de la pipe fonctionne comme le tuyau, obstruant la fumée sans être obstrué par les huiles de tabac et l'humidité. Le concept semble solide et les résultats sont satisfaisants jusqu' à présent. Mon utilisation du bol de coloration n'est pas tant pour obtenir une couleur uniforme que pour accélérer le processus de coloration. Une fois que j'ai atteint la "teinte de base" désirée, je renonce à mon bol de couleur et je fume la pipe
régulièrement ".
Avis d'un autre utilisateur:
" Je suis étonné de voir à quel point la fumée est agréable. Mon premier bol était du Tinderbox 1928, le deuxième bol était du Dunhill Royal Yak. Je n'ai jamais autant aimé le yak. Les saveurs et la fumée étaient tout simplement incroyables! Très douce et sèche. J'ai fumé 3 bols entiers et ceux-là étaient parmi les meilleurs dont je puisse me rappeler ".
Je ne peux pas en dire plus, ne l'ayant pas moi-même expérimenté. A voir...
non il ne va pas se teinter avant la pipe.
Voici un exemple de pipe colorée avec ce procédé:
Pipe neuve avant l'utilisation du coloring bowl
La même pipe en cours de coloration. On remarque que le bowl est moins coloré que la pipe, (partie au-dessus du bouchon en liège)
Voici comment l'auteur de ces photos décrit le processus:
" Le bol à colorier fonctionne comme un entonnoir. On le remplit comme une pipe normale, on le colle au dessus du bol, on l'allume et on fume comme d'habitude. C'est un peu difficile à gérer car cela ajoute du poids au bout du tuyau. L'idée derrière cela vient de la tendance des pipes d'écume, à colorer autour de la tige beaucoup plus rapidement et plus uniformément que le reste du fourneau de la pipe. L'argument est que la fumée est non freinée par le tabac, produisant ainsi la couleur désirée. Le bol de coloration permet au processus de monter plus haut dans le bol. En d'autres termes, le bol de coloration est utilisé pour brûler le tabac tandis que le bol entier de la pipe fonctionne comme le tuyau, obstruant la fumée sans être obstrué par les huiles de tabac et l'humidité. Le concept semble solide et les résultats sont satisfaisants jusqu' à présent. Mon utilisation du bol de coloration n'est pas tant pour obtenir une couleur uniforme que pour accélérer le processus de coloration. Une fois que j'ai atteint la "teinte de base" désirée, je renonce à mon bol de couleur et je fume la pipe
régulièrement ".
Avis d'un autre utilisateur:
" Je suis étonné de voir à quel point la fumée est agréable. Mon premier bol était du Tinderbox 1928, le deuxième bol était du Dunhill Royal Yak. Je n'ai jamais autant aimé le yak. Les saveurs et la fumée étaient tout simplement incroyables! Très douce et sèche. J'ai fumé 3 bols entiers et ceux-là étaient parmi les meilleurs dont je puisse me rappeler ".
Je ne peux pas en dire plus, ne l'ayant pas moi-même expérimenté. A voir...
Silver Cloud- client
- Messages : 393
Date d'inscription : 06/08/2017
Localisation : Région lyonnaise
Re: les pipes en écume de mer.
Ce complément d'information est bien exposé et tient à mon sens la route. Je ne possède pas encore de pipe en écume, mais le jour où je serai disposé à sauter le pas je n'hésiterai pas à me rendre acquéreur de ce dispositif. Merci Thierry
_________________
Sénèque : Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n'osons pas; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous semblent inaccessibles.
La solidarité et le partage du savoir de chacun au profit de tous.
PAT1er- Administrateur
- Messages : 3262
Date d'inscription : 15/08/2017
Age : 62
Localisation : Cherbourg-en-Cotentin
Re: les pipes en écume de mer.
Je préfère qu'une écume se colore naturellement.
Je ne connaissais pas ce procédé.
Merci SC
Je ne connaissais pas ce procédé.
Merci SC
Re: les pipes en écume de mer.
Moi aussi je préfère que l'écume se colore naturellement.clod46 a écrit:Je préfère qu'une écume se colore naturellement.
Je ne connaissais pas ce procédé.
Merci SC
Le seul intérêt semble-t-il est une coloration uniforme, car je viens de lire que le gain de temps n'est pas si spectaculaire que cela, et qu'il faut quand même de nombreux fumages avant que la pipe ne soit vraiment colorée.
Ce qui fait le charme d'une pipe sculptée en écume, d'après leurs propriétaires, c'est justement les différences de couleurs sur les diverses partie de la pipe. Après les goûts et les couleurs...
Silver Cloud- client
- Messages : 393
Date d'inscription : 06/08/2017
Localisation : Région lyonnaise
Re: les pipes en écume de mer.
Tout à fait, ça met les reliefs et les formes en valeur.Silver Cloud a écrit:
Ce qui fait le charme d'une pipe sculptée en écume, d'après leurs propriétaires, c'est justement les différences de couleurs sur les diverses partie de la pipe. Après les goûts et les couleurs...
Daymonts- client
- Messages : 658
Date d'inscription : 17/08/2017
Age : 72
Localisation : Ile de France
Re: les pipes en écume de mer.
clod46 a écrit:
Un fumeur m'avait monté une écume turque, de très belle facture, finement gravée, mais dont la jonction tige tuyau était disons "incertaine.
Elle n'a jamais été fumée, considérée comme un objet de vitrine. Ce qui montre qu'un bon sculpteur n'est pas forcément un bon artisan pipier ou celui qui a fait le montage si ce n'est le sculpteur.
Le métier de pipier nécessite un long apprentissage, pour qu'une pipe soit fumable il y a des règles essentielles à respecter. Qu'une de ces règles ne soit pas respectée et la pipe ne fumera pas. Ce qui est vrai pour une pipe ordinaire l'est encore plus pour une pipe sculptée. Les meilleurs ont eu à effectuer cet apprentissage, ce qui n'est pas nécessairement le cas des pipiers turcs.
Pour illustrer mon propos je vous livre le texte que j'ai rédigé et lu lors de l'intronisation à titre posthume de l'un des meilleurs sculpteurs sur écume, mon ami, Philipe Bargiel.
Intronisation à la Confrérie des Maîtres Pipiers de Saint Claude - 133ième Chapitre
Présentation de Philippe BARGIEL
Présentation de Philippe BARGIEL
Philippe BARGIEL est né en 1953. Lorsqu’il franchit, presque par hasard, en 1973, la porte de chez SOMMER dans le passage des Princes à Paris, attiré par la finesse des pipes sculptées présentées dans la vitrine des Carrières d’Ecumes, ce jeune sculpteur, tout juste sorti des beaux arts ne se doute pas encore que sa vie vient de basculer.
C’est que la maison, fondée en 1855 par Jean SOMMER, a su sublimer l’art issu des sculpteurs viennois et devenir l’une des plus prestigieuses au monde, collectionnant les médailles d’or aux Expositions Universelles de 1878, 1889 et 1900. Au fil de la discussion, que l’on devine passionnée, avec Philippe BARGIEL le désir de réveiller l’âme de cette auguste maison va faire naître en l’esprit de Mr FAIVRET successeur de Jean SOMMER qui va prendre le pari fou de l’embaucher en tant que sculpteur.
Philippe fume peu, exclusivement des cigarettes à l’époque, il ne connaît rien à la pipe, qu’importe.
Lors de nos premières discussions, Philippe me disait : « Au départ, je sculptais des pipes que les pipiers devaient ensuite percer et monter. C’était un travail impossible, je ne leur laissais pas assez de matière et les foyers étaient trop petits. »
Commence alors un véritable apprentissage au côté des anciens de la maison, pipiers de Paris qui vont peu à peu lui insuffler l’amour du métier. Il y apprend le contact avec cette matière particulière, si différente de tout ce qu’il avait pu travailler précédemment. La pipe, qu’elle soit lisse ou sculptée est, avant tout, un objet qui doit être utilisé, le travail est très fin, très précis, la matière est d’une grande fragilité ce qui impose des méthodes de travail très particulières. Sa blancheur et son absence de grain obligent le sculpteur à accentuer les reliefs et il faut tenir compte de la coloration qui n’apparaitra qu’au fil du temps . . .
Ce faisant il met ses pas dans ceux de Samuel, Floge ou Hartmann, pipiers viennois promus au rang de sculpteurs attachés à la cour Impériale d’Autriche, utilisant le même outillage, datant de plus de 150 ans, réalisant des finitions au blanc de baleine. Avec son épouse il collectionne pipes, fume-cigares ou cigarettes en écume et les restaure avec passion.
Réalisant de nombreuses pièces sur commande, le contact avec les clients est primordial, il faut se couler au fond de leur imaginaire pour y puiser l’envie et la magnifier de sa créativité ; le bloc d’écume lui-même participe à la détermination de la forme de l’objet. Passionné par le dessin il ne peut s’empêcher d’émailler ses créations de croquis, seuls vestiges en son atelier de 40 années de créativité. L’alchimie opère et Philippe se laisse prendre par la magie de donner vie à leurs désirs dans cette matière au caractère si féminin.
L’affectivité avec la création est telle qu’il lui a souvent été difficile de voir partir ses pipes tant il eut aimé, dans un réflexe paternel les garder rien que pour lui tel cet indien dont la sauvagerie lui était sorti des tripes dans une sorte d’état de grâce.
Cécile se rappelle ce papa attentif, dont les doigts magiques faisaient naître tantôt un visage, tantôt une fleur tandis qu’elle jouait avec les copeaux d’écume. Il fabriquait des bijoux en ambre et en ivoire pour elle ou pour sa maman. Sous ses conseils avisés elle fabriqua même sa première pipe pour une fête des mères et, plus tard, réalisa des polissages sous son regard perfectionniste.
Philippe, qui a sculpté tant de merveilles en écume ne fumait pratiquement que la cigarette, quelquefois de petites pipes en bruyères et ne fumait pas en travaillant. A la fermeture définitive des établissements SOMMER en 1992, sa passion des pipes en écume l’amène à ouvrir son propre atelier, à Crépy en Valois. Les difficultés à se procurer les blocs d’écume, l’éloignement des clients, le conduisent à tourner son activité vers la restauration. C’est pour lui l’occasion de rendre vie à des pièces prestigieuses mais également de plus modestes. Lui qui ne sait pas jeter un livre ne conçoit pas que l’on puisse jeter une pipe - sauf peut-être si elle est turque ! ! ! – Quelque soit son état, il ne cesse de répéter que toute pipe est réparable et s’acharne obstinément à trouver LA solution permettant de lui rendre vie. Pris par ses activités Philippe ne s’octroyait pas de congés, il n’a jamais eu le temps de venir à Saint Claude comme il le désirait. Véritable pipier parisien il souhaitait découvrir les machines et les méthodes de travail des Sanclaudiens et rencontrer Pierre Morel dont il avait pu apprécier le travail.
C’est dans son atelier que Philippe nous a quittés le 2 novembre dernier. Nul doute que là où il est il a trouvé une nouvelle matière à façonner et à magnifier. Nous sommes heureux, en ce jour, de lui rendre hommage en l’accueillant au sein de notre illustre Confrérie.
C’est que la maison, fondée en 1855 par Jean SOMMER, a su sublimer l’art issu des sculpteurs viennois et devenir l’une des plus prestigieuses au monde, collectionnant les médailles d’or aux Expositions Universelles de 1878, 1889 et 1900. Au fil de la discussion, que l’on devine passionnée, avec Philippe BARGIEL le désir de réveiller l’âme de cette auguste maison va faire naître en l’esprit de Mr FAIVRET successeur de Jean SOMMER qui va prendre le pari fou de l’embaucher en tant que sculpteur.
Philippe fume peu, exclusivement des cigarettes à l’époque, il ne connaît rien à la pipe, qu’importe.
Lors de nos premières discussions, Philippe me disait : « Au départ, je sculptais des pipes que les pipiers devaient ensuite percer et monter. C’était un travail impossible, je ne leur laissais pas assez de matière et les foyers étaient trop petits. »
Commence alors un véritable apprentissage au côté des anciens de la maison, pipiers de Paris qui vont peu à peu lui insuffler l’amour du métier. Il y apprend le contact avec cette matière particulière, si différente de tout ce qu’il avait pu travailler précédemment. La pipe, qu’elle soit lisse ou sculptée est, avant tout, un objet qui doit être utilisé, le travail est très fin, très précis, la matière est d’une grande fragilité ce qui impose des méthodes de travail très particulières. Sa blancheur et son absence de grain obligent le sculpteur à accentuer les reliefs et il faut tenir compte de la coloration qui n’apparaitra qu’au fil du temps . . .
Ce faisant il met ses pas dans ceux de Samuel, Floge ou Hartmann, pipiers viennois promus au rang de sculpteurs attachés à la cour Impériale d’Autriche, utilisant le même outillage, datant de plus de 150 ans, réalisant des finitions au blanc de baleine. Avec son épouse il collectionne pipes, fume-cigares ou cigarettes en écume et les restaure avec passion.
Réalisant de nombreuses pièces sur commande, le contact avec les clients est primordial, il faut se couler au fond de leur imaginaire pour y puiser l’envie et la magnifier de sa créativité ; le bloc d’écume lui-même participe à la détermination de la forme de l’objet. Passionné par le dessin il ne peut s’empêcher d’émailler ses créations de croquis, seuls vestiges en son atelier de 40 années de créativité. L’alchimie opère et Philippe se laisse prendre par la magie de donner vie à leurs désirs dans cette matière au caractère si féminin.
L’affectivité avec la création est telle qu’il lui a souvent été difficile de voir partir ses pipes tant il eut aimé, dans un réflexe paternel les garder rien que pour lui tel cet indien dont la sauvagerie lui était sorti des tripes dans une sorte d’état de grâce.
Cécile se rappelle ce papa attentif, dont les doigts magiques faisaient naître tantôt un visage, tantôt une fleur tandis qu’elle jouait avec les copeaux d’écume. Il fabriquait des bijoux en ambre et en ivoire pour elle ou pour sa maman. Sous ses conseils avisés elle fabriqua même sa première pipe pour une fête des mères et, plus tard, réalisa des polissages sous son regard perfectionniste.
Philippe, qui a sculpté tant de merveilles en écume ne fumait pratiquement que la cigarette, quelquefois de petites pipes en bruyères et ne fumait pas en travaillant. A la fermeture définitive des établissements SOMMER en 1992, sa passion des pipes en écume l’amène à ouvrir son propre atelier, à Crépy en Valois. Les difficultés à se procurer les blocs d’écume, l’éloignement des clients, le conduisent à tourner son activité vers la restauration. C’est pour lui l’occasion de rendre vie à des pièces prestigieuses mais également de plus modestes. Lui qui ne sait pas jeter un livre ne conçoit pas que l’on puisse jeter une pipe - sauf peut-être si elle est turque ! ! ! – Quelque soit son état, il ne cesse de répéter que toute pipe est réparable et s’acharne obstinément à trouver LA solution permettant de lui rendre vie. Pris par ses activités Philippe ne s’octroyait pas de congés, il n’a jamais eu le temps de venir à Saint Claude comme il le désirait. Véritable pipier parisien il souhaitait découvrir les machines et les méthodes de travail des Sanclaudiens et rencontrer Pierre Morel dont il avait pu apprécier le travail.
C’est dans son atelier que Philippe nous a quittés le 2 novembre dernier. Nul doute que là où il est il a trouvé une nouvelle matière à façonner et à magnifier. Nous sommes heureux, en ce jour, de lui rendre hommage en l’accueillant au sein de notre illustre Confrérie.
Dernière édition par mpm.bandit le Dim 4 Mar 2018 - 2:24, édité 3 fois
mpm.bandit- client
- Messages : 35
Date d'inscription : 07/08/2017
Age : 64
Re: les pipes en écume de mer.
merci bien pour ce texte bandit... intéressant.
Cependant, il y a des vieux yeux parmi nous, certains vont trouver cela difficile la lecture de ce texte dans cette couleur....
Cependant, il y a des vieux yeux parmi nous, certains vont trouver cela difficile la lecture de ce texte dans cette couleur....
_________________
." L'esprit de l'homme a trois clefs qui ouvrent tout le chiffre, la lettre, la note. Savoir, penser, rêver. Tout est là." (Hugo).
Ma devise: Toujours de l'avant.
Berny- Le Maître des Clés
- Messages : 2399
Date d'inscription : 28/07/2017
Age : 66
Re: les pipes en écume de mer.
Silver CloudPrécisions concernant le traitement des pipes en écume de mer turques. Le traitement étant indispensable pour les rendre fumable.
Pendant de très nombreuses années, ils ont utilisé de la cire d'abeille blanchie. Cette cire s'obtient de deux façons: soit un blanchiment par lavage avec des produits chimiques oxydants, tels que les peroxydes, le permanganate de potassium, le bichromate de sodium ou de potassium, etc.. Soit alors, avec le procédé naturel, mais assez long, qui consiste à exposer à l'air libre et au soleil, la cire d'abeille naturelle.
A partir de 2003, certains artisans pipiers et sculpteurs turcs, on décidé d'utiliser uniquement de la cire d'abeille naturelle, non blanchie, car ils ont constaté que le résultat final donnait une teinte dorée, et une jolie patine. Mais c'est un processus long, qui demande beaucoup de soins et d'attention. Donc il est réservé au pipes " haut de gamme ".
Cire d'abeille vierge:
Les pipiers turcs, qui fabriquent les pipes destinées aux bazars, dont la clientèle est constituée en très grande partie de touristes, utilisent quant à eux, uniquement de la paraffine.
Pour ceux qui n'ont pas la patience d'attendre la coloration naturelle de leur écume, il existe divers moyens de l'obtenir de façon rapide, et uniforme. En voici un qui donne de bien meilleurs résultats que d'enfermer la pipe dans un bocal en verre et de souffler de la fumée dessus, au moyen d'une paille à travers le bouchon percé du bocal.
Pour obtenir le résultat optimum, il faut partir d'une pipe vierge n'ayant jamais été fumée, ou alors d'une pipe peu fumée, ayant été tenue avec des gants ou un chiffon, pour qu'il n'y ai aucune trace d'empreinte de doigts.
Il faut donc utiliser le " Butera Meerschaum coloring Bowl "
Voici une illustration des résultats obtenus:
Voici des liens ou vous pouvez vous procurer ce matériel, qui est un bol en écume, que l'on insère dans le foyer de la pipe dont on veut accélérer la coloration:
https://www.smokershaven.com/butera-meerschaum-coloring-bowl-smooth/
Le pipier turc Ozgur, en propose un, à tête de Sultan sculptée:
http://www.ozgurpipe.com/meer-bowls-for-kirsten-and-falcon-pipes/466-coloring-bowl-sultan-meerschaum-butera-coloring-bowl.html
Une vidéo montrant l'utilisation très simple de ce système:
https://youtu.be/EGahTF91FV0
Une fois la pipe sculptée, les pipiers actuels l'enduisent de cire d'abeille, de parafine ou de stéarine, qui a l'avantage de cacher les défauts.
Dès les premiers temps de la fabrication de pipes en écume, en Autriche, on traitait l'écume par trempage bain de blanc de baleine, ou spermaceti, qui donne à l'écume une saveur incomparable et lui permet de prendre les belles couleurs qui font la joie des collectionneurs. Le spermaceti vient de la tête du cachalot - ce qui n'est pas de chance pour le cachalot, mais c'est comme ça. L'espèce est aujourd'hui protégée d'ailleurs, et l'approvisionnement est donc impossible. C'est Philippe Bargiel qui, en 2006, a trouvé la solution au problème : une huile tirée d'un palmier présentant les mêmes caractéristiques et couramment utilisée pour les produits de beauté.
La coloration de l'écume fait partie des plaisirs, mais hélas la cire d'abeille employée de nos jours ne donne pas d'aussi beaux résultats que le blanc de baleine. On peut trouver des bouchons à placer sur le fourneau, pour accélérer la coloration de l'écume. Certains, en fin de fumage, couvrent le fourneau de cire d'abeille, et aspirent fortement, de façon à faire chauffer l'écume et à accélérer la coloration.
Rick Newcombe, auteur de "In search of pipedreams", y présente une méthode permettant d'accélérer la coloration qui consiste, à enduire son écume de cire d'abeille puis de chauffer cette cire, à l'aide d'un sèche-cheveux.
On obtient néanmoins un résultat beaucoup moins harmonieux qu'avec la graisse de cachalot ou la fameuse huile utilisée par Philippe.La coloration différenciée d'une pipe en écume de mer est un élément supplémentaire dans la mise en valeur de ces merveilleuses pipes. mettre en valeur une barbe, ou un collier, assurer la coloration homogène d'une tige sont autant d'opérations particulièrement délicates. Il est à savoir que la chaleur empêche la coloration de se fixer, qu'une surchauffe sur une belle coloration va faire migrer la couleur par points disgracieux . . .
Au XIXième siècle les gardes nationaux étaient rémunérés par les pipiers parisiens pour culotter les pipes en écume durant leurs longues heures de garde, ils utilisaient des fourreaux en cuir garnis de tissus afin d'éviter toute trace de doigts. Ils les ouvraient après refroidissement complet afin de les laisser sécher. Pour parfaire la coloration ils orientait la pipe suivant certains angles afin que la coloration se réalise au plus près de la sculpture. Parfois, on leur fournissait des petites fioles d'huile de cachalot et de paraffine. Ils appliquaient l'huile de cachalot sur les parties devant être plus colorées et la paraffine sur les endroits devant l'être moins.; Le blanc de Meudon était parfois utilisé sur des zones devant rester blanches.
Certaines pipes sont sculptées spécifiquement de manière à assurer une coloration différenciée comme ce zouave Sommer de ma collection au foyer percé uniquement dans le turban, et à la barbe bien détachée ce qui permet d'obtenir une barbe bien foncée sous un visage homogènement basané surmonté d'un turban immaculé . . .
Je vous montrerai tout cela un jour . . .
mpm.bandit- client
- Messages : 35
Date d'inscription : 07/08/2017
Age : 64
Re: les pipes en écume de mer.
Sur cet autre zouave ancien, le foyer est creusé trop profond, la coloration, pour intéressante qu'elle soit, n'atteint pas le front du personnage. Barbe et tige sont parfaitement homogènes, le pompon du bonnet est bien détaché grâce au traitement à la paraffine
Sur cette pipe, achetée neuve, la coloration débute bien. Par rapport à l'état neuf, on voit que les lèvres restent claires alors même que la moustache et la barbe se colorent bien. Il faudra encore quelques temps pour que la tige et les pattes se colorent.
mpm.bandit- client
- Messages : 35
Date d'inscription : 07/08/2017
Age : 64
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