les pipes en écume de mer.

Quand on voit la production actuelle de pipes "sculptées", tout véritable connaisseur d'Art, a des hauts le coeur, tant elle est grossière dans son exécution, dans 90% des cas..! 

il vaut mieux une écume lisse, que toutes ces pipes aussi vulgaires que 
kitch, qui ont leur place uniquement à côté de la boule à neige, ramenée de Maubeuge, par tante Agathe lors de son voyage de noce.

Les seuls artisans sculpteurs pipiers turcs, valables, puisque malheureusement, il n'en existe plus en Europe, sont les turcs Yanik et à un degré moindre Fikri Baki, car les siennes sont très peu ouvragées.

Autrefois les artistes autrichiens et hongrois étaient les Maîtres en la matière. En voici des exemples, où l'on peut admirer la finesse et la délicatesse de leur travail. Les autrichiens surpassèrent très vite les hongrois par la qualité et la finesse de leur travail, et les Maîtres pipiers comme Floge, Samuel, Nolze ou Hartmann, furent promus au rang de sculpteurs, attachés à la cour Impériale d'Autriche.
 






Et l'une des plus belles et célèbre. Elle fut la propriété d'Alfred Dunhill.
Elle s'est vendue en 2005 aux enchères 50.000$. Elle mesure 45 cm de long.

Elle représente la cérémonie de mariage, en 1871 de S.A.R. la Princesse Louise Caroline, fille cadette de la Reine Victoria du Royaume Uni. Louise Caroline était passionnée de peinture et de sculpture, arts auxquels elle s'est vouée toute sa vie.

C'est vraiment magnifique!

Merci, Silver.

Et pour tordre le cou à certaines " légendes urbaines", je me contente de reprendre les informations ou conseils si judicieux de Jean Nicolas.

1°/ Oui il ne lui reste plus qu'une petite quantité de blanc de baleine, qui vient du stock acquis par son grand-père, et légué par son père. La valeur d'un litre environ, destiné aux rares pipes qu'il fabrique avec grande parcimonie, et à la restauration des pipes de ses clients si c'est indispensable.

2°/ Oui il préconise le port de gant blancs pendant les 60 premiers bols, minimum, pour avoir une coloration uniforme. L'utilisation d'un chiffon ou la tenue par le tuyau, n'étant pas aisée.

3°/ Il n'est pas du tout convaincu par l'utilisation de l'huile de Jojoba, en lieu et place du spermaceti. Le Jojoba ne donne pas le goût si doux et particulier de celles qui sont traitées au blanc de cachalot, et la coloration ne s'effectue pas de façon aussi rapide et uniforme.

4°/ Oui, il ne faut surtout pas laisser se former un culot de carbone car les différences de dilatation entre le carbone et l'écume risquent de fendre ou de briser celle-çi. Donc on aura soin, après chaque bol fumé, de bien nettoyer le foyer de sa pipe, et tous les 7 à 10 bols, de passer très délicatement, un papier de verre très très fin, enroulé autour du doigt, à l'intérieur du foyer, pour enlever la pellicule de carbone. Jean Nicolas précise bien, que le culottage d'une pipe en écume, c'est sa coloration par absorption des goudrons et de la nicotine. Il se fait de haut en bas, et non pas de bas en haut comme avec les bruyères.

5°/ Non les turcs, n'ont JAMAIS utilisé le spermaceti, spécialité exclusivement et jalousement gardée par les européens. Ils utilisent la cire d'abeille. Leur goût est bien différent et la coloration très lente. J'ai pu moi-même faire la différence avec les miennes.

http://www.pipegazette.com/2012/01/philippe-bargiel-lecume-et-le-cachalot.html

http://www.fumeursdepipe.net/pipiersBbaki.htm

6°/ Une excellente pipe en écume, y compris une Jean Nicolas traitée, coute moins de 300€. les prix varient en fonction de la taille et de la forme. J'ai payé ma bent Nicolas ( poids 34g diamètre intérieur 20mm, profondeur du foyer 45mm ) 160€ il y a 2 ans, et ma Billard de mêmes dimensions 210€, mais elle est plus lourde.

Silver Cloud a écrit:3°/ Il n'est pas du tout convaincu par l'utilisation de l'huile de Jojoba, et lieu et place du spermaceti. Le Jojoba ne donne pas le goût si doux et particulier de celles qui sont traitées au blanc de cachalot, et la coloration ne s'effectue pas de façon aussi rapide et uniforme.

Peut être mais alors, s'il déconseille l'utilisation de l'huile de jojoba, quel produit utiliser en remplacement du blanc de baleine?
Ne vaut il mieux pas utiliser tout de même ce produit là plutôt que de n'en appliquer aucun sur l'écume?

Asmascega a écrit:

Silver Cloud a écrit:3°/ Il n'est pas du tout convaincu par l'utilisation de l'huile de Jojoba, et lieu et place du spermaceti. Le Jojoba ne donne pas le goût si doux et particulier de celles qui sont traitées au blanc de cachalot, et la coloration ne s'effectue pas de façon aussi rapide et uniforme.

Peut être mais alors, s'il déconseille l'utilisation de l'huile de jojoba, quel produit utiliser en remplacement du blanc de baleine?
Ne vaut il mieux pas utiliser tout de même ce produit là plutôt que de n'en appliquer aucun sur l'écume?

Il ne déconseille pas, il est très sceptique quant aux résultats qui seraient comparables au spermaceti.
Les turcs n'utilisent que de la cire d'abeille. 
De toute façon, il faut bien la traiter pour la rendre fumable...

Silver Cloud a écrit:Il ne déconseille pas, il est très sceptique quant aux résultats

Ah, ok. J'avais lu trop vite et mal interprété...

Merci en tout cas pour ces précieux avis et précisions de J. Nicolas.

Silver Cloud a écrit:Quand on voit la production actuelle de pipes "sculptées", tout véritable connaisseur d'Art, a des hauts le coeur, tant elle est grossière dans son exécution, dans 90% des cas..! 

il vaut mieux une écume lisse, que toutes ces pipes aussi vulgaires que 
kitch, qui ont leur place uniquement à côté de la boule à neige, ramenée de Maubeuge, par tante Agathe lors de son voyage de noce.

Les seuls artisans sculpteurs pipiers turcs, valables, puisque malheureusement, il n'en existe plus en Europe, sont les turcs Yanik et à un degré moindre Fikri Baki, car les siennes sont très peu ouvragées.

Autrefois les artistes autrichiens et hongrois étaient les Maîtres en la matière. En voici des exemples, où l'on peut admirer la finesse et la délicatesse de leur travail. Les autrichiens surpassèrent très vite les hongrois par la qualité et la finesse de leur travail, et les Maîtres pipiers comme Floge, Samuel, Nolze ou Hartmann, furent promus au rang de sculpteurs, attachés à la cour Impériale d'Autriche.
 






Et l'une des plus belles et célèbre. Elle fut la propriété d'Alfred Dunhill.
Elle s'est vendue en 2005 aux enchères 50.000$. Elle mesure 45 cm de long.

Elle représente la cérémonie de mariage, en 1871 de S.A.R. la Princesse Louise Caroline, fille cadette de la Reine Victoria du Royaume Uni. Louise Caroline était passionnée de peinture et de sculpture, arts auxquels elle s'est vouée toute sa vie.

Excellent tout ça !!! Merci du partage.

de toute beauté, peut on les admirer dans un musée ou est ce une collection privée, se qui serai dommage.
Merci pour ce beau partage.

boufardo a écrit:
de toute beauté, peut on les admirer dans un musée ou est ce une collection privée, se qui serai dommage.
Merci pour ce beau partage.

il s'agit de collections privées