La bruyère ,avec ou sans culotte...

clod46 a écrit:

Alexandre a écrit:Je fume toujours en culottes courtes chez moi... 25° avec un bon Sky de préférence...

  et en string l'été ?

Ben non... je change pas une équipe qui gagne... !

Ben moi je n'aime pas culotter une pipe, donc quand j'ai un culot je le garde, je l'ai bichonné, c'est pas pour le détruire

Ludoc a écrit:L'avantage du culottage c'est d'absorber l'humidité et de protéger la bruyère d'un excédent de chaleur non? Mais si on fume doucement avec un bon bourrage ce sont des problèmes évitables.
  

Complètement, en fait on s'attendri sur son culottage mais en réalité sauf parois trop fines ou néophyte qui fume comme un furieux on ne brule jamais une pipe même neuve ...

A fortiori quand elle a pris de la bouteille et une pellicule noire dans son fourneau, pour l'excès de chaleur c'est pareil .
En réalité concrètement la "double paroi" n'est pas une protection indispensable dans la bruyère
c'est plus une idée reçue.

LE  CURETAGE

Chacun d’entre nous sait qu’au fur et à mesure de nos fumages, et dépendamment de la fréquence d’utilisation de nos pipes, une croute appelée culotte apparaît. Que cette culotte ne doit pas s’étendre exagérément, au risque de voir sa pipe se fendre ou éclater, et plus encore si elle est bourrée avec un tabac trop humide. Il n’y a pas encore des années que j’ai eu connaissance de ce phénomène destructif. J’avais même entendu dire que plus une pipe avait une croute de culot importante meilleure elle était. Certain allaient même jusqu’à utiliser un crayon de bois en guise de tasse braise. C’est pour vous dire…

Personnellement, je ne suis jamais allé jusqu’à un point avancé de culot, car force est de constater qu’il arrive un moment ou notre tabac devient insipide. Il est alors temps de procéder au déculottage de son fourneau. Alors, comme cette opération me semblait fastidieuse, je m’efforçai de passer un papier de verre lors du nettoyage de mes pipes et de faire en sorte de ne conserver que deux millimètres environ de culot. Mais, depuis deux ans environ, et après la lecture du «Traité de la Pipe » de Georges Herment et Olivier Goldet, j’ai opté pour une autre façon de faire, il s’agit du curetage.
 
Le principe du curetage consiste à faire en sorte de ne jamais laisser la croûte prendre de l’embonpoint, et de conserver au fourneau sa sveltesse originelle. Pour se faire, et à chaque nettoyage de mes pipes, j’utilise un grattoir de bureau que j’ai refaçonné pour lui donner une forme que je juge adaptée pour enlever les dernières couches qui se sont déposées. Il suffit de passer la lame sur le pourtour du foyer en conservant un angle le plus petit possible entre le tranchant de la lame et foyer et d’en suivre le fil jusqu’au fond du fourneau.

Cette opération n’est pas fastidieuse, elle demande juste de l’attention, il faut procéder doucement, en pleine lumière, de façon à avoir sous les yeux tout entière, la paroi interne du fourneau. A l’aide d’une lame mince, comportant un fil uni et bien affûtée et  pour peu que l’on soit attentif et précis dans ses gestes cela ce fait sans mal. Enfin, je peaufine généralement cette opération en passant un léger papier de verre fin enroulé.

Bien entendu, il va de soit qu’il ne s’agit pas de mettre le bois à nu, mais uniquement d’enlever les dernières couches qui se sont déposées. L’opération terminée, la paroi de mon fourneau offre alors une teinte d’un noir luisant, à laquelle il ne faut pas toucher. Un peu comme si vous aviez une pipe neuve pré culottée en quelque sorte.

Voilà, je vous ai exposé ma manière de contrôler le culot de mes pipes. Cette façon de faire me convient, mon tabac conserve toutes ses saveurs et mes pipes leur ligne. A chacun ces marottes n’est ce pas

Tout comme Pat, je ne laisse jamais le culot gagner en épaisseur et je pratique cet exercice régulièrement.


Je n'ai pas constaté d'altération du gout au fumage en pratiquant ainsi, bien au contraire !

perso je fais très attention de ne pas arriver a utiliser un crayon comme tasse braise . J'utilise un gros feutre 

Je suis un adepte aussi de la méthode gratouille puis des années !

Merci pour ces explications détaillées, Pat!
Je fais de même moi aussi. Pour ça, j'utilise un cure pipe en alu (style petit tchèque) dont j'ai légèrement affûté un des côtés de la "cuillère", ce qui me permet de gratter les parois du foyer en même temps que je vide ma pipe une fois celle-ci finie. Bien sûr je redonne un coup plus prononcé durant les nettoyages plus sérieux, mais en général, le faire même vite fait juste après chaque nettoyage "basique", ça suffit à empêcher au culot de prendre de l'importance.

Merci de ce rappel. Je viens de passer au reader une vingtaine de mes pipes. Et voilà! C'est reparti...

Attention, le puriste ne doit pas attendre d'en arriver au déculottage  .


 La gracieuse doit vivre sans culotte ! Comme indiquer plus haut elle doit être subtilement virée au fur et à mesure sans pouvoir se former réellement , de manière
à éviter une transformation de goût radicale un beau jour...