Une visite à notre Passeur au Québec : Récit de PAT1er

Ma visite à notre Passeur a dû vous surprendre, sachez cependant qu'elle était programmée depuis la fin de l'an dernier. C'était pour moi un rêve que de me rendre un jour au Québec, mais mon voyage n'était pas pour autant de visiter le pays, mais de rendre visite à Gervais. En effet lors de notre rencontre à Saint-Claude, en juin 2017, Gervais m'a fait part de son regret de ne pas posséder la Une du journal local, "la voix du Jura", qui titrait alors : "Un québécois sera intronisé à la confrérie des maîtres-pipiers de Saint-Claude" . Lors de notre séjour mutuel à Saint-Claude, nous avons bien essayé de nous rendre au journal, mais notre emploi du temps ne nous en a pas laissé l'occasion. Alors, lors de nos échanges les semaines qui ont suivies, je me suis engagé auprès de Gervais à faire mon possible pour lui faire parvenir le précieux document. C'est alors que j'ai pensé, que même en me rendant à Saint-Claude en juin cette année je n'aurai pas plus de temps ou de chance dans ma requête. Pour le coup, j'ai adressé un courrier au rédacteur en chef de la "voix du Jura" qui a eu la délicatesse de rééditer deux tirages et de me les faire parvenir. Comblé par ce geste, je contacte notre Passeur pour lui faire part de la nouvelle et pour blaguer je lui dis: "je te l'apporte". Gervais m'a pris au mot… C'est à ce moment, que j'ai programmé mon voyage de l'autre côté de l'Atlantique.



À suivre...

LE GRAND DEPART POUR LE QUEBEC

Mercredi 8 août à 5h30, c'est le branlebas, nous sommes sur le pont. A 7h00, après un petit déjeuner, la voiture de location perçue la veille est chargée et nous appareillons. Nous avons opté pour ce mode de transport, car les mois précédant notre départ les trajets par voies ferrées n'étaient par certains. Cela ne nous a pas été plus dispendieux (145,00€ de location pour une journée+21,00€ de péage autoroutier+30,00€ de carburant). Sans compter le fait que nous n'avions pas à transporter nos bagages dans le métro, vu que  la dépose de la voiture est située à l'entrée du terminal où nous devons embarquer pour prendre notre avion.
A 11h30, nous sommes arrivés sans encombre à l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle, notre destination. Nous nous dirigeons vers la dépose des bagages aussitôt arrivés, nos billets ainsi que nos étiquettes ont déjà été imprimés à la maison, ce qui permet d'être serein sur le temps qui nous est imparti. Après le passage aux douanes et quelques temps d'attente nous embarquons à bord de notre avion, un Boieng 777 200 de la compagnie Air France. A 16h10, comme prévu nous décollons. Passage au dessus du Touquet, de Londres, de l'Irlande, de Terre Neuve, puis nous survolons le Saint-Laurent, la ville de Québec pour atterrir à 17h50 à l'aéroport de Montréal Pierre Eliot Trudeau.

Une dernière pipe avant le départ


ARRIVEE SUR LA TERRE DE NOS COUSINS

Le temps de récupérer nos bagages et de passer le poste de douane, il est déjà 19h45. Le passage à la douane ici est différent de ce que l'on connaît en France. Quelques semaines avant notre départ nous avions dû nous enregistrer sur le site du Service Immigration du Canada afin d'obtenir une autorisation de venue sur le territoire, faute de quoi nous n'aurions pas pu embarquer. Cette autorisation est liée à notre passeport, et elle est contrôlée à notre arrivée. Le contrôle se fait dans un premier temps de manière informatisée, où chacun se doit d'utiliser les ordinateurs mis à notre disposition. Il suffit de rentrer son numéro de passeport, de déclarer sur l'honneur ne pas transporter de produits illicites et de se faire prendre en photo. Chaque personne arrivant sur le sol canadien est enregistrée et prise en photo. Ensuite nous nous rendons auprès des douaniers qui contrôlent notre enregistrement.
-"Quelle est l'objet de votre séjour" nous demande un agent des douanes.
-"nous rendons visite à des amis".
-"Alors, bienvenue au Canada" nous répond il.
Maintenant, reste à se rendre chez le loueur de voiture. Nous avions réservé un véhicule par notre agence de voyage en même temps que l'achat de nos billets d'avion en début d'année. Cela n'empêche que la voiture retenue n'est pas disponible, alors on nous demande de patienter. Quarante cinq minutes plus tard, nous sommes demandés au comptoir: "le véhicule que vous aviez retenu n'étant pas disponible nous vous en avons mis un autre à votre disposition, vous ne serez pas déçu". En effet, nous aurions dû avoir une Toyota Auris et nous avons à la place une Volvo S60 toutes options. Nous faisons le tour du véhicule avec le loueur et nous recevons des informations sur la conduite avec une boite automatique. C'était la première fois que j'utilisai une voiture avec boite automatique. C'est plutôt sympathique, j'ai bien aimé.
Il est 20h30, la voiture est chargée de nos bagages, il fait maintenant nuit et la météo n'est pas clémente. Il y a de l'orage et de fortes pluies. Nous téléphonons à notre gîte pour annoncer notre retard certain et nous prenons la route pour Roxton Falls. Je redouble de prudence, pas facile avec un véhicule que l'on ne connait pas et puis il y a ce mauvais temps. Sans compter la signalisation routière qui est bien différente de la nôtre. Heureusement qu'il y a le GPS pour nous guider. 22h30, enfin nous sommes arrivés à notre gîte, cela fait presque trente heures que nous nous sommes levés.

AUX PORTES DU TEMPS

C'est le nom que porte notre gîte. Il est situé à moins de 5 kilomètres de chez Gervais et Ginette, ce qui facilitera nos déplacements pour leur rendre visite. Nous avons été accueillis ici comme des princes. C'est peu dire, lorsqu'on connaît la passion pour l'histoire et le moyen âge en particulier qui anime Claire Marie, la propriétaire de cet établissement. Sans compter son talent pour la couture, la cuisine et sa gentillesse tout comme son mari Claude, qui cultive en parti les légumes qui iront dans nos assiettes ainsi que les œufs frais venus directement de son poulailler. Si un jour, vous envisagez de rendre visite à Gervais et à Ginette, je ne peux que vous recommander ce gîte.



PREMIERE JOURNEE A ROXTON FALLS

Après une bonne nuit et un copieux déjeuner (ici l'on dit déjeuner pour petit déjeuner, dîner et souper pour les repas suivants au cours de la journée) nous sommes prêst pour affronter sereinement notre première journée à Roxton Falls.



En tout premier lieu, ce qui nous importe c'est de rendre visite à Ginette. Gervais quand à lui, nous ne le verrons pas avant demain car il est à l'Hopital de Sherbrooke pour suivre son traitement de radiothérapie. C'est la première fois que nous rencontrons Ginette, bien sûr nous avons déjà à maintes reprises conversé avec elle, mais rendre visite à Ginette nous fais une immense joie et nous savons qu'elle nous attend. En sonnant à la porte, c'est Raven qui se fait d'abord entendre, Raven c'est le magnifique terre neuve de la maison. Puis Ginette nous ouvre la porte, quelle joie nous avons tous à nous rencontrer. Ginette nous fais un bon café puis nous avons placoté (bavardé au Québec) comme si nous nous étions toujours connus. Ginette est une bien belle personne, douce, souriante et cultivée. Sandrine me dit qu'elle a passé de merveilleux moments en sa compagnie, mais je peux vous assurer qu'il en est tout autant pour moi. L'heure du dîner approchant, nous avons pris congé de Ginette. Nous nous reverrons demain matin, Ginette nous annonce la bonne nouvelle que Gervais a pu avancer sa dernière séance de traitement de la semaine. Ce qui fait que nous aurons l'occasion de passer trois jours de suite (vendredi, samedi et dimanche) ensemble.



PREMIERE JOURNEE A ROXTON FALLS (SUITE)

Notre déjeuner était vraiment copieux, sans compter le décalage horaire, et qu'on le veut ou non cela joue sur notre métabolisme. Ce n'est donc pas la faim qui nous tiraille. Nous décidons donc de faire le tour du centre de Roxton Falls. Gervais nous avait par avance adressé un plan de sa ville et pour le coup cela était facile de se repérer. Même si le tour en était vite fait. Nous décidons, après quelques achats à la superette de se poser dans l'espace dédié à une pause casse croute et regarder ce qui était différent de notre Quotidien et pour le coup absolument pas familier. Juger par vous même…



Après ce moment de pose nous décidons de nous rendre au gîte histoire de se reposer un peu de notre voyage. A notre arrivée Claire Marie nous accueille et nous propose de faire le tour de son établissement ce que nous acceptons volontiers. Elle nous emmène dans son antre et nous fait visiter sa boutique de costumes. Ils sont tous réalisés par sa mère et elle même, c'est absolument hallucinant de voir une telle collection de vêtements réunis en ce lieu. Ces costumes sont  en location pour diverses occasions (mariage, bal, partie costumée...)  il y en a plus de 2300 sans compter les accessoires qui vont avec. Toutes les époques sont représentées: Antiquité, Médiéval, Renaissance, Romantique, d'Antan, Charleston, Western, Rétro et Halloween. La visite se poursuit par l'atelier de confection, digne d'un magasin de confection de grands couturiers.

Après cette visite le repos en compagnie d'une bonne bouffarde  



PREMIERE JOURNEE A ROXTON FALLS (SUITE)

De belles voitures, il y a même une DS…



Des caravanes de modèles courants. Les nôtres passent pour des caravanes de hobbits...



Un bus scolaire



PREMIERE JOURNEE A ROXTON FALLS (SUITE)

Un clin d'œil à Alex   Ici c'est le paradis des Harley



LES RETROUVAILLES

Gervais ayant pu avancer sa dernière séance de radiothérapie de la semaine, il sera de bonne heure chez lui, pour le coup nous avançons notre horaire de déjeuner en concertation avec Claire Marie. A 09h00, nous sommes arrivés chez Gervais et Ginette. Je toque à la porte et c'est Gervais qui nous accueille, le sourire jusqu'aux oreilles, suivi de Ginette et de Raven qui elle aussi se manifeste. Nous sommes des plus heureux de nous retrouver et pas qu'un peu… Ginette nous offre un bon café puis nous bavardons, mais c'est que le temps passe vite. Gervais, qui n'a que sa fin de semaine à nous consacrer nous propose de rendre visite à Berny.
Je suis ravi de cette proposition. Ni une ni deux Gervais appelle Berny au téléphone pour le prévenir de notre venue. Pendant ce temps, Ginette toujours attentionnée nous a préparé des casse-croûtes pour notre voyage, c'est que Berny demeure à deux heures de routes de Roxton Falls. Je propose à Gervais de prendre notre voiture mais il préfère que l'on prenne la sienne. Nous embarquons donc à son bord, cap sur la ville des Trois-Rivières. Arrivés à bon port, nous apercevons Berny qui nous attend sur sa terrasse. Ici les maisons ont presque toutes des terrasses, cela me fait penser aux maisons que l'on peut apercevoir dans les films de cow- boy. Quelle joie j'ai de rencontrer Berny, si un jour j'avais pensé que nous aurions pu nous rencontrer… Sa maison est magnifiquement fleurie, c'est même la plus fleurie du quartier. Nous échangeons avec un plaisir partagé autour d'un bon verre de vin blanc Québécois, du moins pour ce qui me concerne. Ce vin me fait penser à un Riesling et me ravie les papilles. Nous en profitons également pour nous allumer une bonne bouffarde, mais le temps presse, nous avons le chemin inverse à faire et il nous faut malheureusement quitter notre ami. Il est déjà 15h30, et dans le feu de l'action nous n'avons pas encore touché à nos casse-croûtes, mais Sandrine a faim et elle nous le fait savoir. Nous dégustons donc en route nos sandwichs qui passent d'ailleurs très bien. Merci Ginette.



De retour à Roxton Falls nous faisons quelques courses et Gervais nous emmène visiter une Societé des Alcools du Québec (SAQ) ce sera l'occasion de prendre du vin pour notre pétun que Gervais a organisé  pour demain.



LES RETROUVAILLES (SUITE)


Ce soir, nous soupons chez Gervais et Ginette avec au menu un sphaguetata. Ce sont des pattes accompagnées d'une sauce à l'ail. C'est simple mais délicieusement bon. Après ce bon repas, Gervais me montre sa belle fleur réalisée par Pierre notre parrain respectif. Jugez par vous même…




Nous avons passés une très bonne journée et Gervais à cinq heures de conduite derrière lui. Il est temps de se quitter pour une bonne nuit de repos.

UN PETUN FRANCO-QUEBECOIS

Après avoir pris un déjeuner toujours aussi copieux et varié "aux portes du temps", nous faisons quelques achats pour le pétun organisé par Gervais aujourd'hui. Il est de coutume que chacun apporte de quoi boire et manger, alors nous ne tenons pas à être en reste. Vers 10h30, nous sommes chez Gervais et Ginette, nous sommes les premiers arrivés mais nous avions convenu de prêter la main pour la préparation et la mise en place de ce qu'il est nécessaire pour accueillir nos amis fumeurs de pipe. Vers 12h00 nous sommes tous rassemblés. Quel bonheur... Même si nos échanges via les forums nous permettent de nous connaître déjà pour une bonne partie, en vrai ça prend une autre dimension, c'est la cerise sur le gâteau. Surtout ici, au Québec c'était pour moi inespéré.


De gauche à droite. Dan, El Che, Le Passeur, Houdini et PAT




Sandrine nous a accompagné lors de ce pétun.

Si un jour j'avais pensé rencontrer Berny et de participer à un pétun en compagnie de nos cousins Québécois… Gervais m'a fait ce beau cadeau. Merci à toi Grand Frère. Et merci à tous pour votre présence.

UN DIMANCHE EN FAMILLE

Aujourd'hui, c'est dimanche. Gervais et Ginette nous ont invités à passer un dimanche chez eux en famille. Nous avons débuté la journée par rendre visite à Madeleine, la tante de Gervais, qu'il perçoit plus comme une grande sœur en l'occurrence. Chez elle nous avons fait la connaissance de ses amis venus de France, du Mans  plus exactement. Nous avons passés un court, mais un bon moment en leur compagnie à tous. Le midi au dîner nous avons eu la chance de rencontrer et de nouer amitié avec la fille de Gervais, Sandra et son beau fils Silvain. Là aussi le lien est passé tout de suite, c'est chouette de rencontrer de belles personnes.
L'après midi, Sandrine et Sandra sont allées faire une balade avec Raven et son chien. Pendant ce temps Gervais est allé s'étendre un peu alors que je placotais en compagnie de Ginette et Silvain.  Je ne vous en ai pas encore parlé, mais l'accent Québécois est vraiment sympa...  Lors de nos conversations de la journée, nous avons fait savoir notre souhait de nous rendre à Québec durant notre séjour et de demander des conseils pour la visite. Et de manière spontanée, Sandra et Silvain nous proposent d'être notre guide et de nous faire la visite. Nous sommes vraiment heureux et enchantés de cette proposition.
La date sera à confirmer. Pour le coup, nous échangeons nos coordonnées pour mettre tout cela en musique. Le temps passe vite et la journée se termine. Il est temps de nous dire au revoir nous partons la tête pleine de bons moments



Pat et Sandrine, je suis ravi de vous avoir rencontré chez notre ami Le Passeur.

Quelle mémorable rencontre...

Merci ! et merci aussi pour ce beau reportage de votre visite parmi nous.

El Che.



UNE JOURNEE A SHERBROOKE

Aujourd'hui, c'est lundi et Gervais doit se rendre à Sherbrooke pour la suite de son traitement. Nous avons décidé de l'accompagner et de passer la journée avec lui, du moins jusqu'à l'heure de ses soins qui sont programmés à 13h00. Afin que Gervais puisse stationner son véhicule pour la semaine, sans avoir à dépenser des sommes faramineuses et de profiter des cinq et uniques places mises à la disposition des patients. Il nous faut y être avant 10h00, après il sera trop tard. Nous avançons donc notre heure de déjeuner en conséquence et nous nous rendons chez Gervais et Ginette qui nous offrent un bon café avant d’appareiller de Roxton Falls à 9h00. Nous suivons Gervais avec notre véhicule et il nous faut une heure de route pour se rendre au centre hospitalier. Arrivés à bon port, Gervais nous fait la visite des lieux et il nous propose de l'accompagner pour le repas de midi (le dîner). Pour ce qui nous concerne, Sandrine et moi-même, nous ne pouvons rien avaler, le déjeuner du gîte est vraiment copieux. Mais cela ne nous empêche pas de prendre un café en sa compagnie. Peu avant 13h00, nous nous séparons et nous faisons le chemin inverse pour nous rendre auprès de Ginette qui nous attend pour faire du magasinage, elle sera notre guide dans le domaine. Le magasinage, c’est ce que l’on appelle communément du shopping en France. Encore une fois le temps est passé vite et nous prenons congés de Ginette. Ce soir nous profiterons du parc de notre gîte pour faire un pique nique improvisé. Le décalage horaire se fait sentir et nous souhaitons un peu de repos et pour mon compte d’une bonne bouffarde .




Raven nous fait la fête à chacune de nos visites

UNE JOURNEE A ROXTON FALLS

Aujourd'hui, nous passerons une journée sur Roxton Falls. Après le déjeuner, nous rendons visite à Ginette qui nous attend avec un bon café. En compagnie de Ginette on ne s’ennuie jamais, nous avons placoté de tous les sujets qui nous intéressent. Et les sujets ce n’est pas ce qui manquent, car nous avons tant de choses à partager et ce dans des domaines divers et variés. En fin de matinée nous quittons Ginette, car nous sommes attendus par Claire Marie qui a fait en sorte que l’on puisse visiter une érablière. Ce sont ses amis, M. et Mme Beauregard qui nous accueillent pour visiter leur exploitation. Cette visite est très enrichissante et nous sommes en compagnie de personnes vraiment sympathiques. Nous apprenons que la sève d’érable se récolte en règle générale de février à mai. Dépendamment, de l’arrivée du printemps et que c’est la nature qui décide du début comme de la fin de la récolte. Une année ne faisant pas l’autre pour le coup.

Je vous propose un lien qui reprend toutes les étapes d’élaboration du sirop d’érable et un lien youtube agréable à regarder sur le sujet.

[url= https://www.saveurscanada.com/Fabrication-c-147_149.html]https://www.saveurscanada.com/Fabrication-c-147_149.html[/url]





La visite se termine, cela fait maintenant deux bonnes heures que nous sommes arrivés et nous demandons à M. et Mme Beauregard s’il est possible de leur acheter de leur sirop, le même que Claire Marie nous offre chaque matin au déjeuner. Hélas, leurs stocks sont tous vendus, et ce avant même que la récolte ne commence. Alors confus, ces gens ne sachant que faire pour nous faire plaisir, ils nous offrent spontanément  un beurre d’érable. En dehors de la visite d’un établissement que nous ne rencontrons pas chez nous, c’est vraiment une belle rencontre que nous avons fait là. Nous quittons l’érablière et Claire Marie nous fait savoir quelle souhaiterait nous présenter à ses parents.
-«Dans la mesure où cela ne prend pas sur votre temps» nous dit-elle ;
-«Nous n’allons pas les déranger?» ;
-«aucunement, Ils sont informés que je souhaiterai vous les présenter pour qu’ils puissent vous faire la visite de leur atelier respectif, maman son atelier de coutume et papa son atelier».
Nous voici donc en compagnie de Claire Marie chez ses parents. L’accueil est des plus chaleureux. Ces personnes sont comme leur fille, passionnées par ce qu’ils entreprennent.



Une contre pointe en court de réalisation sur le métier fabriqué par le papa de Claire Marie. Cela représente déjà quelque centaine heures.

Nous sommes attablés autour d’un bon café et de petits gâteaux, à blaguer, à rire et discuter de bricolage, quand Claire Marie nous rappelle que ce soir elle a deux clients français qui ont souhaités souper au gîte et qu’il est temps qu’elle se mette aux fourneaux. Nous quittons donc M. et Mme Laplante pour nous rendre au gîte. Après une bonne douche, je me bourre une bonne bouffarde et nous nous promenons dans le parc pendant que Claire Marie s’affaire à la tâche. Voici l’heure du dîner. Nous avons demandé à Claire Marie et Claude de se joindre à notre table, étant donné que ce soir nous étions les seuls clients pour le repas et que cela nous ferait plaisir. « C’est avec joie, mais pour le plat principal et le dessert si vous voulez bien » .
Inutile de vous dire que nous avons passés un très bon moment. Arrivés au dessert Claire Marie nous dit « j’ai une surprise ! » et quelle surprise. La veille, alors que nous étions absents, elle a contactée M. Beauregard pour savoir s’il lui restait de la neige de l’hiver dernier dans ses chambres froides. Dans l’affirmative, elle en a récupéré et nous a fait chauffer du sirop d’érable afin d’y faire une tire. Leur attention nous a particulièrement touché, ce sont vraiment de belles personnes.



UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC

Aujourd'hui, nous empruntons la route pour nous rendre à Québec. Sandra nous a donné rendez-vous au « Normandin », un complexe autoroutier situé à proximité de la ville. Après deux heures trente de trajet, nous voici à bon port. Sandra qui est arrivée peu avant nous, nous fait signe de sa présence. Nous sommes vraiment joyeux de nous retrouver. Après quelques échanges, Sandra monte à bord de notre véhicule. Elle sera notre guide pour la journée. Silvain est retenu par son travail, il nous rejoindra pour le repas de midi. Après avoir empruntés le pont Pierre Laporte, nous nous dirigeons vers le bord du Saint-Laurent que nous longeons. Puis nous passons cette fois ci sous le pont Pierre Laporte que nous avions emprunté un peu plus tôt, puis sous le pont de Québec situé à côté de celui de Laporte, ensuite nous nous dirigeons vers les plaines d’Habraham, notre premier arrêt.


Au premier plan le pont de Québec, au second le pont Pierre Laporte.
Sandra qui a pris sa charge de guide au sérieux, a consacré avec Silvain, une soirée entière à nous concocter un parcours avec des fiches explicatives des lieux visités. C’est ici, sur les plaines d’Habraham que c’est scellé le sort du Québec. Le 13 septembre 1759, l’armée britannique commandée par le général James Wolf, escalade de nuit les parois des lieux, pour prendre par surprise l’armée française commandée par le général de Montcalm. Lors de cette bataille les deux généraux tombèrent sous le feu meurtrier. Cinq jours plus tard, Québec était occupé par les britanniques. En 1908, les plaines sont converties en parc, puis en 1930 un réservoir d’eau sous terrain y est construit. Aujourd’hui, ce site est privilégié pour l’organisation de spectacles extérieurs.


Plaque commémorative du troisième centenaire (Plaines d'Habraham)

Nous nous sommes promenés en périphérie des plaines, là où se trouve une ancienne prison construite en 1867. Cette dernière abrite depuis 1980 le musée national des Beaux-arts. Le fronton de cet édifice est sculpté en pierres et évoque l’histoire de l’économie provinciale et celle de deux groupes : Amérindiens (à gauche), découvreurs et missionnaires (à droite).


UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC (SUITE)

C’est que le temps passe, et il nous faut regagner notre véhicule pour nous rendre en centre ville pour le dîner. Ici tous les stationnements sont payants et il nous est impossible de se trouver une place. Nous décidons alors de nous rendre directement en voiture au restaurant, nous verrons bien si par hasard une place est disponible à proximité. Pas plus de chance. C’est alors que Sandra me demande de suivre la fille d’attente qui se situe devant l’hôtel « Concorde »,  « notre restaurant se situe au dernier étage de cet hôtel » me dit-elle. Arrivés devant l’hôtel, Sandra descend de voiture et échange deux mots avec le voiturier. D’un signe positif et avec un grand sourire, elle nous fait comprendre que notre véhicule sera pris en charge.  Bonne nouvelle, le stationnement est possible sans frais supplémentaire pour les clients du restaurant sur présentation du ticket de caisse. Une fois notre voiture pris en charge, nous empruntons un ascenseur pour nous rendre au 31^ème étage du bâtiment où se situe notre Bistro-bar dénommé «Ciel!». Elevé à 91 mètres de hauteur, cet établissement panoramique a la particularité de tourner en nous offrant une vue d’ensemble de la ville.


Bistro-bar "Ciel!"

Une table de quatre couverts nous a été retenue. Quand la serveuse nous apporte la carte des menus elle nous demande, au vu que nous ne sommes que trois, si elle doit retirer un couvert. C’est alors que Sandra lui dit : «laissez le pour le moment, nous ne savons pas encore si la personne prévue pourra se libérer ». Zut ! Silvain ne sera pas des nôtres ce midi ? Au vu de notre déception Sandra nous confirme qu’il n’est pas sûr de partager notre repas. Mais quelques temps plus tard, alors que nous admirions le paysage, Silvain est apparu comme par magie. Super ! Nous sommes vraiment heureux de pouvoir tous être réunis, même si après le repas, Silvain doit regagner son travail.





Vue du Bistro-bar «Ciel!». Le Saint-Laurent et le château Frontenac.

En attendant, nous profitons comme il se doit de ces instants. Après avoir passé 1h30 à table, nous avons, sans bouger, profité d’une vue panoramique sur 360° de la ville. Notre repas s’achève, c’est bien dommage car nous devons quitter Silvain. Il n’a pas l’air pressé me dis je au moment de regagner l’ascenseur. C’est alors tout souriant que ce dernier nous annonce la bonne nouvelle : « je n’ai pas pû me libérer de bonne heure ce midi, mais j’ai pû prendre mon après-midi pour rester avec vous ». Autant vous dire que cette surprise fût accueillie avec une immense joie. Après avoir laissé un pourboire au voiturier, qui nous chante : « Bonne journée Mme Pomerleau, au plaisir de vous revoir » nous reprenons possession de notre véhicule. Bon ce n’est pas le tout, il nous faut retourner en quête d’une place de stationnement. Coup de chance, il y en a une de libre non loin de là. Après avoir réglé, notre taxe, nous voici reparti tous les quatre pour la visite du centre de Québec.

UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC-LE PARLEMENT DU QUEBEC

Après avoir réglé, notre taxe de stationnement, nous voici reparti tous les quatre pour la visite du centre de Québec. Je vous propose ici de suivre le parcours de notre visite. En premier lieu nous nous rendons au parlement de Québec, digne d’un château, ce bâtiment tout en granit fût construit entre 1877 et 1886. Au dessus de la porte centrale on aperçoit les armoiries de Québec, avec sa devise : « Je me souviens ».

Au premier plan, devant le parlement de Québec, la statue de René Levesque (1922-1987) chef du Parti québécois et premier ministre du Québec.

Pour ce que cela intéresse je vous joins un lien wikipedia sur René Levesque.  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_L%C3%A9vesque


LA FONTAINE TOURNY

Réalisée par Mathurin Moreau pour l’exposition universelle de Paris en 1855, cette fontaine française, conçue à Bordeaux, met en scène les dieux et les déesses de la mer et de la terre. Plus d’un an de restauration aura été nécessaire avant qu’elle ne soit montée et inaugurée en 2007 face à l’hôtel du Parlement. Il y a quinze exemplaires de cette fontaine à travers le monde. La maison Simons s’est portée acquéreur et l’a offerte à la ville. Sa valeur est de quatre millions de dollars canadiens.


Fontaine Tourny. Hauteur 7 mètres –largeur 4 mètres – 43 jets d’eau.


L’EGLISE NOTRE-DAME DES VICTOIRES

C’est la plus vielle église du Canada. Construite en 1688, elle est détruite en 1759 par les bombardements britanniques, juste avant la bataille des Plaines d’Habraham.  Puis reconstruite entre 1762 et 1766.

A cet emplacement se trouvent les vestiges de la deuxième maison de Champlain.


Eglise Notre-Dame des victoires.

UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC-LA PORTE SAINT-JEAN

Notre parcours continu en passant la porte Saint-Jean, une des trois portes de la vieille ville fortifiée. La construction de la porte St Jean contribua au développement du style « château » à Québec. Son allure de forteresse médiévale (tour et tourelles, créneaux et mâchicoulis) naquit en 1878 de l’imagination de l’architecte irlandais W.H. Lynn. Cette porte ne contrôle plus l’accès à la ville, elle est une des trois portes qui permet de découvrir la vieille ville et de suivre à pieds les remparts.


Porte Saint-Jean.


Porte Saint-Jean.

Juste après avoir passé la porte Saint Jean une pierre de granit rappelle qu’en 1943 et 1944 le président des Etats-Unis Franklin Delano Roosevelt et le premier ministre de Grande-Bretagne Winston Spencer Churchill dirigèrent à Québec les deux conférences qui déterminèrent l’issue de la deuxième guerre mondiale en Europe et au Pacifique.




UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC- LE CHATEAU FRONTENAC

Nous continuons notre chemin par la visite du château Frontenac. Curieusement, je pensais que cet édifice faisait parti du système défensif de la ville à l’époque coloniale et qu’il avait été par conséquent construit à cet effet. Il en est rien. Le château Frontenac, baptisé ainsi en l’honneur du Compte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, est en fait un imposant hôtel. Le plus célèbre de Québec. Ce dernier compte 611 chambres, il a été construit par la Canadien-Pacifique et inauguré en 1893.


Le château Frontenac.




Cour intérieure du château Frontenac.

Cet édifice ne se visite pas, mais il y a la possibilité d’entrer dans le hall. En curieux, nous avons donc poussé une des portes à tourniquet et admiré la décoration du hall d’entrée et de la réception. Le soin apporté à la conception de cet hôtel est digne des grands palaces des années 1900. C’est magnifique ! Dans le prolongement du hall d’entrée, une galerie, composée de plusieurs magasins de luxe se succèdent et devant l’une d’elle je me suis fais photographier. L’occasion était trop belle pour ne pas vous en faire profiter, car j’ai été surpris de constater, au fait que les articles pour fumeurs ne doivent pas être montré au public, d’y voir un mannequin  portant une pipe au bec.




UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC- LA TERRASSE DUFFREIN

Après le château Frontenac, nous voici sur la terrasse Duffrein. Située à 360 mètres de hauteur surplombant la basse ville, la région environnante et le Saint-Laurent. La portion de terrasse faisant face au château repose aujourd’hui sur les vestiges de l’ancien château ST Louis construit en 1620 par Champlain.

Terrase Duffrein

Poursuivant notre promenade sur la terrasse, nous arrivons sur une petite place, où Sandrine et Sandra, attirées par un artiste de rue s’arrêtent pour regarder son spectacle. Pendant ce temps Silvain et moi-même en profitons pour fumer au pied du monument en l’honneur de Samuel de Champlain, fondateur de Québec.

A SAMUEL DE CHAMPLAIN

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UNE HORLOGE DU JURA

Lorsque nous arrivons sur la place de l’hôtel de ville, Sandra nous mène devant une magnifique horloge offerte par la république et Canton du Jura, en Suisse, pour le 400^ème anniversaire de Québec. Cet exemplaire est le seul et unique au monde.

Pour en savoir sur l’horloge du Jura à Québec :

https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/portrait/attraits/hotel-de-ville/horloge_jura.aspx


UNE VISITE CHEZ GIGUERE

J’avais demandé à Gervais s’il était possible de visiter une tabagie. Car ici au Québec, il n’y a pas de bureaux de tabac disséminés un peu partout sur le territoire, et pas plus d’enseigne, comme la fameuse carotte pour se signaler. Le tabac, comme les articles pour fumeurs ne sont distribués uniquement que dans une tabagie. J’étais donc curieux de voir à quoi cela ressemblait. Pour l’occasion Gervais avait demandé à Sandra de m’emmener chez Giguère, la tabagie située à Québec, histoire que je me rendes compte de la situation dans laquelle nos cousins québécois étaient. De l’extérieur, pas d’enseigne, en vitrine un présentoir à Zippo et d’autres objets n’ayant rien à voir avec les articles pour fumeurs. A l’intérieur, cela ressemble à un commerce de vente de souvenirs, il y a bien quelques cendriers, des reposes-pipes, des boites du type cave à cigares et puis c’est tout. Si vous souhaitez acheter du tabac, et bien vous avez intérêt à savoir ce que vous voulez. Il est caché de la vue dans de grandes armoires murales situées derrière le comptoir, toutes obstruées et fermées. Il est interdit, même dans une tabagie de laisser du tabac à la vue des clients. C’est affligeant… J’allais oublier de vous signaler, qu’ici au Québec, il est interdit de stationner à moins de 9 mètres d’une habitation lorsque vous fumez, et à priori la maréchaussée n’est pas diligente en là matière.


CLIN D’OEIL

Ci-après un camion de ramassage des ordures ménagères. J’aime bien cette forme de camion, elle me rappelle les vieux « Berliet ». Ici, le volant se situe à droite, le chauffeur pilote en position debout, il est seul pour d’une part la conduite et d'autre part le ramassage des ordures…


UNE VISITE GUIDEE DE QUEBEC (SUITE)

MONUMENT DE MONSEIGNEUR DE LAVAL

Après, que Sandrine et Sandra s’en sont allées faire un petit tour dans un magasin dédié à la fête de Noël. Magasin qui est ouvert toute l’année, et qui propose tout ce que l’on retrouve dans nos rayonnages au moment des fêtes par chez nous. Nous poursuivons notre visite devant l’ancien bureau de poste, où s’élève un monument à la mémoire de Monseigneur François de Montmorency-Laval, premier évêque de Québec. Cette sculpture érigée en 1908, nécessita la démolition d’un pâté de huit maisons et permit la création d’une imposante place publique.


BASSE-VILLE ET RUE DU PETIT CHAMPLAIN

Nous revenons vers la terrasse Duffrein, et nous avons emprunté l’abrupt escalier Frontenac menant à la basse ville, puis nous descendons le dénivelé jusqu’à  l’escalier Casse-Cou, pour aboutir à la rue du Petit-Champlain.


Cet endroit m’a particulièrement plu. On peut y admirer de belles maisons de pierres comparables à celles que l’on retrouve dans nos vieilles villes de France. Dans ce lieu animé et plaisant se côtoient restaurants, cafés, boutiques et galeries d’art amérindien.


L’ESCALIER CASSE-COU (nous apercevez-vous ?)


Des parapluies ! cela nous rappelle Cherbourg  

BASSE-VILLE ET RUE DU PETIT CHAMPLAIN (SUITE)

Il fait 28°, et cela fait un bon bout de temps que l’on marche, nous décidons donc de faire une petite pose et de se déshaltèrer. J’ai remarqué qu’ici, au Québec, dès que vous prenez place autour d’une table, que ce soit pour manger ou boire, on vous sert un verre d’eau. Et qu’en plus les serveurs n’hésitent pas à vous reservir si votre verre d’eau est vide, alors même que vous dégustez une bière. Il faut dire que l’eau ne manque pas au Québec.



Il est déjà 18h30, et les clients font la queue pour s’assurer d’avoir une table pour le souper. C’est qu’ici, à priori on soupe tôt. Il est donc temps pour nous de lever l’ancre si l’on veut emprunter le funiculaire qui nous permettra de retrouver la haute ville sans effort, et surtout d’admirer le paysage des alentours. Arrivés dans la cabine, l’ascension se fait rapidement. En moins de deux minutes nous avons gravi une pente de 45° sur une distance de 64 mètres. Sandra nous fait la lecture de ses fiches et nous explique qu’en 1996, suite à la défectuosité des freins du funiculaire, un dramatique accident a causé la mort de deux personnes  et fit quatorze blessés. C’est rassurant… Les personnes présentes dans la cabine profitent du savoir de Sandra pour poser des questions. A-t-elle trouvée là une vocation ?

La soirée arrive à grand pas et il commence à faire nuit. Ici, le jour se lève plus tôt et se couche plus tard comparativement à chez nous. Nous regagnons notre véhicule, et nous nous rendons pour le souper chez « Victor », une adresse recommandée par Silvain. A 21h00, repu, Sandra et Silvain nous proposent de nous rendre sur le port pour embarquer sur le transbordeur qui nous mènera à Levis, de l’autre côté du Saint-Laurent avant de regagner leur domicile où nous passerons la nuit. Arrivés devant le guichet d’embarquement, la personne en poste nous fait savoir qu’il y a cinquante minutes d’attente. Après réflexion, et au vu du temps de trajet pour nous rendre chez Sandra et Silvain nous optons à l’unanimité pour la proposition de Silvain qui est de faire route directement sur Frampton, lieu de leur résidence. Avant tout mouvement, nous prenons l’air et nous en profitons pour admirer le château Frontenac tout illuminé. Il est un fait, que vu de l’autre rive cela aura était sympathique. Mais la journée fût bien remplie, alors mieux vaut rester sage. Je pense que visiter la ville de Québec, à minima il faudrait y passer au moins trois jours, tant il y a à découvrir.


LE CHATEAU FRONTENAC ILLUMINE

De retour au «Normandin » Sandra a repris son véhicule accompagnée de Sandrine, Silvain fera la route avec moi, cela nous évitera de se perdre et de nous suivre. De toute façon, en cas de problème nous avons nos téléphones portables. Après une heure de trajet, nous voici arrivé à Frampton. Sandra et Silvain nous font la visite de leur maison et nous proposent de continuer la soirée dans le jardin autour d’un feu de bois avec un bon rhum. J’en ai profité pour  fumer une bonne bouffarde de CBR. La veillée s’est poursuivie dans les rires et discutions en tout genres jusqu'à deux heures du matin. Quelle merveilleuse journée…

UNE JOURNEE A FRAMPTON

Après une bonne nuit, nos batteries sont rechargées.  Nous avons une pensée pour Silvain, qui est parti à 6h00 ce matin pour se rendre à son travail sur Québec. La journée s’annonce encore bien ensoleillée et le déjeuner est pris sur la terrasse. Nous admirons le paysage alentour, car étant arrivés de nuit nous n’avions pas eu l’occasion de se repérer dans ce coin montagneux entouré de forêts à perte de vue.  On se remémore les histoires de notre veillée, autour du feu,  lorsque Sandra et Silvain nous expliquaient les rencontres fréquentes avec les animaux sauvages de la région. Après avoir pris notre temps et flânés un peu, nous embarquons dans la voiture de Sandra, qui nous emmène pour le repas de midi. Nous sommes surpris d’emprunter sur plusieurs kilomètres une route qui n’est pas asphaltée. Il est courant, ici, en dehors des grandes artères, de rencontrer ce genre de route. La prudence est donc de mise en pareille situation. Nous sommes arrivés à notre destination, un petit restaurant routier en bord de route où nous allons goûter la Poutine. Ce n’est pas bon, hein Gervais ! La poutine n’est pas à conseiller pour ceux qui suivent un régime. Il s’agit d’un plat composé de frites, sur lesquelles on ajoute des carrés de fromage et de la sauce de type fastfood. Bon, j’étais curieux de connaître la Poutine, alors je remercie Sandra pour cette découverte, mais à proprement parler, je n’en ferai pas un plat coutumier.


Voici à quoi ressemble une Poutine

Après notre repas, Sandra a reçu un appel téléphonique de Gervais, qui prenait de nos nouvelles. Ce dernier lui dit qu’il a fait un passage à Roxton Falls, où son frère lui rend visite et il se demande, si il aura l’occasion de nous voir chez lui dans l’après midi. Cependant, nous sommes toujours à Frampton,  et le temps de route ne nous permettra pas de nous y voir. Alors nous prenons la décision de faire route en faisant un détour et de nous rendre au centre hospitalier de Sherbrooke pour rencontrer Gervais. Sandra qui a un rendez-vous, nous précède avec son véhicule, elle nous indiquera ainsi la bonne route à emprunter. C’est le cœur triste que nous nous quittons à grands coups de signes par la fenêtre. Nous espérons de tout cœur, que nous aurons la chance de les accueillir, chez nous, à Cherbourg où nous les avons invités à nous rendre visite.

Sur notre trajet, nous avons traversés de magnifiques paysages. Pendant un bon moment, nous avons longés le lac St François, un lieu où de belles propriétés en bordure d’eau possèdent un ponton privé pour y amarrer un bateau. Le rêve… Cet endroit est magnifique.

Vers 18h00, nous sommes arrivés à Sherbrooke, et c’est Gervais qui nous accueille. C’est toujours une grande fête quand on se rencontre. Il nous raconte, avec un grand sourire, la fureur qu’il fait ici avec ses tee-shirts à l’effigie du « Passeur », tout comme avec son livre de chevet du  « Comte  Dracula ». Je suis vraiment heureux de le retrouver. Gervais nous propose de souper en sa compagnie. Mais pour tout dire la digestion de la Poutine est plutôt difficile, et nous n’avons franchement pas envie de manger. Nous l’avons donc accompagné avec un café pour ce qui nous concerne, puis le temps faisant, nous devons penser à regagner notre gîte avant la nuit.

UNE DERNIERE JOURNEE A ROXTON FALLS

Aujourd’hui, c’est notre dernière journée à Roxton Falls. Hélas, Gervais n’a pu avancé sa toute dernière séance de radiothérapie, comme c’était le cas la semaine dernière. Nous nous verrons donc après son retour, dans l’après midi, et nous profiterons d’être ensemble le plus possible. En attendant, nous enregistrons nos places sur notre vol Air France  et nous préparons nos bagages en vu de notre retour chez nous. En début d’après midi, nous retrouvons Gervais et Ginette pour notre plus grand plaisir. J’en profite pour demander à Gervais s’il peut imprimer les étiquettes de nos bagages, car cela nous fera gagner un temps précieux à l’aéroport. Malheureusement, sa cartouche d’encre est vide. C’est alors qu’il décide de m’emmener chez son fournisseur, à Granby qui se situe à trente minutes de route de là. Pas de chance, il n’y a plus une cartouche du modèle souhaité en stock dans le magasin. Il lui faut passer une commande qui ne sera disponible que sous deux jours. Je sens que Gervais est agacé de ne pouvoir me rendre service, mais c’est vraiment chique de sa part d’avoir fait ce qu’il pouvait dans le domaine. Sur le chemin du retour, Gervais me montre un orignal qui se repose dans un prés. Puis nous faisons une escale chez son fournisseur de pommes. Décidemment, ce n’est pas notre jour, car ce dernier doit partir livrer un client, et il n’a pas beaucoup de temps à nous consacrer. Pour autant, cette personne bien sympathique, nous invite à cueillir directement des pommes sur place pour les déguster. Elles sont bonnes, mais pas encore à maturité m’assure Gervais qui aime particulièrement cette variété. La mémoire me faisant défaut, je ne saurai vous dire de quelle variété il s’agit. Je compte sur toi Gervais pour me le rappeler  
De retour à Roxton Falls, nous retrouvons nos moitiés en grande conversation. C’est que nous avons toujours à placoter, tant avec Gervais que Ginette. L’heure passe à grand pas, et il nous faut nous préparer pour nous rendre au gîte tous les quatre. Ce soir, pour notre dernière soirée, Gervais et Ginette nous accompagnent pour souper. Claire Marie nous a concocté un repas Québécois, avec en plat principal un saumon au sirop d’érable. Comme à l’accoutumé, tout était délicieux et fort bien présenté. Manifestement, Claire Marie était enchantée de recevoir Gervais et Ginette dans son établissement. Je suis vraiment ballot, je n’ai même pas pris de photo pour immortaliser ce moment. Ils sont gravés à jamais dans nos mémoires, soyer en sûr, mais je ne peux hélas vous les partager. La soirée passe vite, hélas… Se faisant, Gervais et Ginette se lèvent de table pour prendre congé de nous. C’est alors, que Claire Marie me glisse discrètement à l’oreille : « Quand M. et Mme Pomerleau seront partis vous passerez nous voir, nous avons quelque choses à vous dire ». Nous accompagnons nos hôtes jusqu'à leur voiture pour un au revoir : « nous passerons demain matin, pour vous saluer avant notre départ ». De retour dans la salle de restaurant, Claire Marie et Claude nous attendent :
-Vous vouliez nous entretenir ?  Leur dis-je
-En fait… Nous avons était ravi d’avoir eu la chance de vous rencontrer, et pour vous faire part de notre amitié, nous tenons à vous offrir ce petit présent.
Nous sommes pour le moins surpris, mais vraiment heureux de ce beau geste à notre égard. Il est vrai que Claire Marie et Claude sont des personnes épatantes avec lesquelles nous avons liés amitié au cours de notre séjour.
Sandrine ôte le papier cadeau du paquet que Claire Marie lui avait tendu, et sort deux magnifiques napperons qu’elle a confectionnée elle-même. Nous sommes comblés de joie… Mais, Claude tout souriant ajoute : « Ce n’est pas tout, j’ai aussi un cadeau pour PAT » et il s’en va quérir un long paquet, que j’ouvre en me demandant bien de quoi il peut s’agir. Je m’esclaffe alors : « C’est un camion, comme par ici ! ». Claude, fier de son coup, me dit alors : «  je n’ai pas résisté à te faire ce cadeau, il fallait te voir lorsque tu apercevais un camion de nos contrées qui passait devant le gîte, tu me faisais bien rire ».


Il n’est pas beau mon camion !

LE JOUR DU DEPART

C’est notre dernier déjeuner au gîte. Des dix jours jours que nous avons passés ici, il n’y a pas eu un seul déjeuner identique. Chaque matin, Claire Marie a fait en sorte que nous n’ayons pas les mêmes menus. C’est un sacré défi qu’elle s’est donnée, et elle l’a passé avec succès, je peux vous l’assurer. Ce matin, jour de fin de semaine, deux autres couples ont pris places sur les tables avoisinantes. Un premier couple nous demande : « c’est vous les français ? » Surpris de cette question je leur réponds : « Oui, nous sommes français », « Ce sont les gérants qui nous ont dit qu’il y avait des français chez eux, nous avons pour ce qui nous concerne des origines française, de Normandie plus exactement ». Du coup, le deuxième couple à leur tour nous interpellent : « Alors, c’est vous les français !, nous aussi nous avons des ancêtres venus de France ». Nous avons ainsi placoté et passé un bon moment en compagnie de Québécois à l’accent bien agréable à entendre. Ca va nous manquer…

Nos bagages sont prêts, il est temps de se dire au revoir. Allez, on se fait un petit selfi ! Pas toujours facile à faire. C’est alors qu’un client, qui passait par là, nous propose de nous prendre en photo avec le téléphone de Sandrine. Il en fait deux, pour le cas où… En fait, sur la première prise, c’est son visage que l’on aperçoit. C’est alors qu’il nous dit : « j’avais bien remarqué que je me prenais en photo, pour la deuxième ce sera bon. Cela vous permettra de vous souvenir de moi » nous dit-il en riant. Nous embrassons bien fort nos amis. Claire Marie n’est pas sans cacher ses émotions de nous voir partir, mais nous lui assurons que nous donnerons de nos nouvelles.


Nous voici maintenant, à dire au revoir à Gervais et à Ginette. Nous partageons un dernier bon café ensemble. Ginette fait vraiment un bon café. Puis nous placotons, en admirant une dernière fois les écureuils. Ils sont accoutumés à venir grignoter quelques graines tombées des mangeoires pour les oiseaux en place sur la terrasse.


Cet animal porte le nom de "petit Suisse".

Après avoir embrassé longuement Gervais et Ginette, sans oublier de le faire pour les amis de « ZE BISTRO », de la confrérie des Maîtres Pipiers et pour notre parrain respectif, nous prenons congés d’eux. Le cœur gros… Mais la tête pleine de souvenirs immémorables. Je suis bien heureux d’avoir pu tenir mon engagement auprès de Gervais. Pour cela merci au journal « La voix du Jura ».  Merci à Gervais et à Ginette pour leur générosité, sans qui rien n’aurait été possible de vivre de si beaux moments. Merci à Sandra et Silvain, à Berny, à Dan, à El Che, à Houdini, à Claire Marie et Claude, et à tous ceux que notre chemin a croisé durant notre séjour. Nous pensons bien à vous…

Sandrine et PAT

Aujourd'hui, Peher m'a fait parvenir la copie d'un article, où Gervais a refait les faveurs de la presse sur la "Voix du Jura". Merci Peher, et merci à la "voix du Jura" pour ce bel article.

bein dis donc, mis bout à bout on voit vraiment tout le boulot que Pat a fait.  

Merci Berny pour avoir tout regroupé

Encre un tres beau récit ! 
Le tabac fait voyager et bien écrire.
Un régal !